Voici une sélection d’illustrations qui parlent de la vie, d’espoir, de désespoir, d’une société qui ne va pas toujours dans le bon sens. Dran est un street artiste toulousain, né en 1980. Il maîtrise de nombreuses techniques comme l’illustration, le dessin, le pochoir, la lithographie, la peinture, la sérigraphie et la photographie.
Il nous parle d’incohérence dans nos actions quotidiennes, il nous parle d’écologie, de pollution, d’un environnement à l’agonie.


Il nous parle d’une solitude qui grandit dans un monde pourtant hyper-connecté. Tête baissée, on ne se regarde plus, on ne se parle plus, on perd confiance en nous et envers les autres. Cette méfiance, cette défiance envers tout ce qui nous entoure transforme les relations humaines de manière profonde et parfois violente. Ces relations qui nous font ignorer ceux qui dorment dans la rue, qui nous font détourner le regard devant une main tendue, qui nous font augmenter le son des écouteurs lorsqu’un discours mendiant s’élève dans le métro.
Il nous parle d’un monde où l’on se soigne à outrance et où l’on se rend encore plus malade. Où on consomme des médicaments au même rythme que des bonbons. Plus de pilules, plus de traitements, plus de symptômes, plus de pathologies. Plus d’entreprises qui se gavent allégrement des peurs pour remplir leur porte-monnaie jusqu’à le faire exploser. Plus de politiques faits de faux semblants, d’affiches en papier glacé, de sourires pernicieux et de poignées de main flasques et fausses. Plus de violences policières envers des peuples tentant de se soulever tant bien que mal.
Il nous parle d’un monde où l’école est une corvée car on apprend la même chose à des personnes si uniques, si différentes, si colorées. Cette école qui enseigne des connaissances standardisées plutôt qu’une ouverture aux autres et à la vie. Commencez-vous à comprendre ce cercle vicieux ?



Il nous parle d’une nature qui morfle et d’humains qui ne s’y retrouvent plus, d’enfants qui ne voient pas la mer ou la montagne, qui pensent que les laits au chocolat proviennent de vaches marrons et que les carottes proviennent d’usines. Commencez-vous à comprendre ce cercle vicieux ?
Mais il nous parle aussi d’espoir, de mains tendues qui en empoignent d’autres, de nostalgie, de romantisme, de sourires et de couleurs comme un rayon de soleil qui percerait un troupeau de nuages. Il nous parle en dessinant de traits habiles derrière un anonymat modeste et si ces œuvres nous font réfléchir, elles nous donnent aussi envie de changer le monde.




Illustrations : Dran Art

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