Depuis le 12 janvier, un nouveau hashtag alimente les réseaux sociaux avec le quotidien des soignants et les incohérences qu’ils rencontrent.
#BalanceTonHosto
Après l’ampleur de #BalanceTonPorc, mouvement qui invitait les femmes à exprimer les comportements de harcèlement vécus dans leur quotidien, un nouveau # fait réagir les internautes. En effet, depuis deux semaines #BalanceTonHosto alimente les réseaux sociaux de situations absurdes vécues en milieu hospitalier.
A l’initiative, Primum Non Nocere, youtubeur qui fait de la vulgarisation médicale, a lancé le mouvement « Bon, je tente le # de l’humour. Balance les absurdités de ton hôpital #BalanceTonHosto ». Il fait part, dans un premier temps de son expérience :
« Quand ils ont construit le nouveau bloc opératoire de mon CHU, ils ont pensé à tout sauf aux couloirs pour transporter les malades. Sauf que le bloc est au 7eme étage… Ils ont donc construit un coffrage autour de l’étage pour faire le couloir ».
Le milieu hospitalier pointé du doigt
Alors que le secteur hospitalier reste un secteur sous tension, qui tente de faire entendre un manque de moyens financier et humain, ce mouvement met également en avant des obstacles quotidiens parfois « si gros », qu’ils sont exprimés comme « aberrantes ». Le hashtag a donc vite été alimenté par le vécu des soignants. Couloirs mal configurés, services éloignés les uns des autres, constructions mal pensées, conditions de travail abusives sont ainsi exposés.
« Quand ça gêne pas la cadre sup de rappeler une aide-soignante qui vient d’enchaîner un 7j/7 dans le secteur du service le plus chargé pour qu’elle fasse un 8e matin dans la foulée #BalanceTonHosto »
« Quand tu dois faire appel à une équipe du SMUR (camion, etc.) pour effectuer un transfert d’un patient d’un service à un autre, dans le même hôpital, car les deux bâtiments ne sont pas reliés alors qu’ils sont à 20 mètres l’un de l’autre #BalanceTonHosto »
Ce # placé sous le ton de l’humour, fait malgré tout vite remarquer que les moyens des hôpitaux publics restent bien insuffisants tant pour les soignants que pour les soignés…

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