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Aux États-Unis, des écosystèmes entiers se sont déplacés de plusieurs centaines de kilomètres vers le Nord

Le changement climatique et ses conséquences.

Les mouvements des populations d’oiseaux 

Dans une étude publiée le 24 juin dans la revue Nature Climate Change, des chercheurs de l’Université du Nebraska-Lincoln ont analysé 46 années de données du North American Breeding Bird Survey. Ce programme, rattaché à l’agence gouvernementale U.S. Geological Survey, (qui étudie les espaces naturels, ressources naturelles et catastrophes naturelles des États-Unis) a été mis en place pour suivre les populations d’oiseaux. 

Le relevé comprend plus de 400 espèces d’oiseaux répertoriées dans une zone de 402 km de largeur s’étendant du Texas au Dakota du Nord. En analysant ces données, les chercheurs ont pu déterminer les limites des écosystèmes et mesurer leurs déplacements. 

Un déplacement vers le Nord

Par rapport à 1970, le point de référence des chercheurs, il est apparu que la limite de l’écosystème la plus au sud s’est décalée de 257 km vers le nord, et la limite la plus au nord de l’écosystème de plus de 587 km. 

Crédit Photo : Ray Hennessy

Le déplacement plus important de la limite septentrionale s’explique par l’amplification arctique, c’est-à-dire le fait que la région arctique se réchauffe 2 à 3 fois plus vite que le reste du globe. Le changement climatique est donc en cause en jeu, ainsi que les feux de forêt, les infrastructures de production d’énergie, l’occupation des sols par les humains pour l’agriculture ou les villes.

Des réponses écologiques prévisibles

Jusqu’à récemment, les écologistes pensaient que les écosystèmes réagissaient aux pressions extérieures comme les espèces envahissantes ou les changements climatiques de façon unique et imprévisible. Cette étude, en quantifiant pour la première fois la composante spatiale de ces changements, montre que les réponses écologiques sont en fait bien plus ordonnées et prévisibles qu’on ne le croyait.

Protéger les espèces

L’ambition des chercheurs est donc que leurs résultats participent à l’élaboration d’un système d’alerte rapide qui donnerait du temps pour se préparer au bouleversement ou à l’effondrement des écosystèmes. Les gestionnaires des terres et les protecteurs de la biodiversité disposeraient alors de plusieurs années pour réagir face à ces changements. 

Actuellement, lorsque ceux-ci s’aperçoivent qu’il faut réagir devant le bouleversement des écosystèmes, il est déjà trop tard. D’où la nécessité de mettre au point des outils qu’ils pourraient utiliser pour prendre les mesures nécessaires. 

“Si nous pouvons travailler de manière préventive, nous économiserons beaucoup de temps et d’argent” souligne Caleb Roberts, coauteur de l’étude et chercheur postdoctorant au Nebraska. “Nous n’aurons probablement pas à nous soucier de certaines espèces en voie de disparition, car nous aurons protégé le cadre naturel dont elles ont besoin.”

Marine Wolf

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