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Du glyphosate au petit-déj’ : rien de mieux pour commencer la journée !

L’ONG Générations Futures frappe fort en publiant une étude soulignant la présence de glyphosate dans les céréales du petit-déjeuner, des légumineuses et des pâtes. Nous sommes ravis et pas surpris !

Rappel pour les retardataires

Le glyphosate est le principe actif du Round’Up et est l’herbicide/pesticide le plus utilisé au monde toutes catégories confondues. A ce jour, le sort du glyphosate reste en attente d’une décision de la Commission européenne ; en juillet, le renouvellement pour dix ans de la licence du glyphosate a été proposé (cette licence expirant fin 2017). Nous en saurons plus sur le sort de l’enfant chéri de Monsanto début octobre.

La bonne nouvelle, c’est que fin août, la France a annoncé qu’elle voterait contre la proposition de la Commission et rejoint l’avis défavorable au renouvellement de Malte. Position renforcée par Nicolas Hulot cet été. La mauvaise nouvelle c’est que, jusqu’ici, d’autres pays tels que l’Allemagne ou l’Italie préfèrent jusqu’ici ne pas se mouiller en choisissant l’abstention. C’est donc dans ce contexte tendu que l’ONG brandit de nouveaux chiffres accusateurs.

Et PAF ! Ça fait du glyphosate

30 échantillons achetés en supermarché ont été testés et 16 contenaient du glyphosate, soit 53,3% – parmi ces échantillons, 18 étaient à base de céréales : 8 céréales pour le petit-dej, 7 pâtes et 3 autres (petits pains secs et biscottes). 12 autres échantillons étaient à base de légumineuses sèches : lentilles, pois chiches, haricots secs et pois cassés. Résultat ?

– 7 céréales de petit-déjeuner sur 8 contenaient du glyphosate, soit 87,5%.
– 7 légumineuses sur 12 analysées en contenaient aussi, soit 58,3%.
– La proportion est nettement plus faible pour les pâtes avec 2 pâtes sur 7, soit 28,5%
– Aucun des autres produits à base de céréales (petits pains secs, biscottes) ne contenaient de glyphosate 3.
– Trois échantillons (deux sortes de lentilles et pois chiches) contenaient de l’AMPA, qui n’est autre qu’un produit provenant de la dégradation du glyphosate

(Bien sûr, si la taille de l’étude est restreinte, elle offre déjà un aperçu de ce que pourrait être une étude à plus grande échelle sur le même sujet.)

Nouvel argument pour début octobre

Générations Futures explique que « les concentrations (de glyphosate) retrouvées vont de 40 μg/kg pour une céréale du petit-déjeuner à 2.100 μg/kg pour un échantillon de lentilles sèches. ». Les légumineuses ne dépassent pas la limite maximale en résidus, qui est pourtant déjà élevée selon l’ONG militante. François Veillerette, porte-parole et directeur de Générations Futures, tient à rappeler l’urgence de l’arrêt d’utilisation de cette molécule nocive pour l’Homme et l’environnement ainsi qu’à « faire évoluer en profondeur son modèle agricole devenu trop dépendant des pesticides de synthèse ».

Marre de l’empoisonnement

Le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) a classé en mars 2015 le glyphosate comme cancérogène probable. Les agriculteurs trop exposés font face à des maladies graves. Les sols s’épuisent sous le joug de cet enfant chéri de Monsanto. On retrouve des traces de pesticides dans les cheveux des enfants. Notre bagage génétique se voit lentement modifier par les perturbateurs endocriniens. Nous sommes constamment exposés à des agressions chimiques volontaires : à quand une prise de conscience plus large ? A quand une vraie réaction de la part des gouvernements ? A quand les sanctions pour ces empoisonneurs aux poches bien remplies ? Les études s’enchaînent, les preuves s’accumulent, les voix se soulèvent : il est urgent qu’elles se fassent entendre !

Retrouvez le rapport complet et libre d’accès de Générations Futures ici.

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