Avec son livre « J’arrête la pilule », Sabrina Debusquat relance le débat sur la pilule contraceptive ; ce symbole d’émancipation est-il devenu une menace ?
Lire les contre-indications de sa plaquette de pilule, c’est un peu comme prendre conscience du contenu de la boîte de Pandore. L’immense liste des effets secondaires liés à la prise du contraceptif oral a de quoi en refroidir plus d’une. Pourtant, la pilule reste le moyen de contraception le plus utilisé en France (55,5% des femmes françaises de 15 à 49 ans, dont 83% des 20-24 ans), notamment car elle honore plutôt bien sa fonction première : éviter une grossesse.
Quel prix à payer pour une contraception efficace ?
Seulement, en plus de nous faire enfler, avoir mal au crâne, suer, bouder les rapports sexuels et râler sur le monde entier sans raison apparente, la pilule entraîne une augmentation du risque d’embolies pulmonaires, d’AVC, d’infarctus du myocarde et de thromboses artérielles. Sabrina Debusquat, auteure de J’arrête la pilule, monte au créneau avec un chiffre fort en affirmant « qu’aujourd’hui, on a plus de femmes qui vont décéder à cause de leur pilule chaque année que de violences conjugales. » A savoir que la pilule oestro-progestative, soit « celle que prend 90% des européennes, est classée cancérigène avérée, reconnue, de catégorie 1 pour le sein, le foie, les voies biliaires et le col de l’utérus depuis 2005 par le CIRC (centre de recherche sur le cancer). »
Pas touche aux gars
De nombreuses contraceptions masculines ont été développés, testées avec succès depuis les années 80. Seulement, le marché n’étant pas estimé comme « mature », les entreprises pharmaceutiques ne sont pas prêtes à faire le pari d’une alternative moins dangereuse. Question de stupides principes me direz-vous.
Et tout le monde s’en fout.
Certes, d’autres moyens de contraception sans hormones sont disponibles tels que le stérilet, loin de convenir à toutes les femmes ou encore le préservatif, on se passera de vous lister les détails des inconvénients de celui-ci. Cela fait aujourd’hui plusieurs années que le CIRC a identifié la pilule comme cancérigène, cela fait plusieurs fois que la pilule est soumise à un scandale sanitaire : les femmes sont en attente de solutions alternatives moins dangereuses.
Cela ne devrait pas constituer de risque que de se prévenir d’une grossesse non désirée ! A ce jour, l’industrie pharmaceutique ne semble pas estimer qu’investir dans de nouveaux produits serait rentable.

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