Julie Meunier, créatrice des Franjynes et des Franjynettes a réussi son pari : lancer sa gamme de franges et de turbans. L’idée est d’arborer une féminité éclatante, même en pleine bataille contre le cancer – financée à 159 % sur Ulule, sa startup est prête à décoller dès avril !
Histoire de vie
Julie Meunier a 29 ans, créatrice et serial entrepreneuse, elle s’est lancée corps et âme dans un projet qui lui tient à cœur : Les Franjynes (et les Franjynettes). Son produit ? Une alternative à la prothèse capillaire/perruque lors des périodes de traitement contre le cancer. A 27 ans, Julie apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein de stade III. Commencent alors très vite les traitements pour mettre à ce sale type, une bonne raclée. Elle a tenu bon ; après 24 chimiothérapies, radiothérapies et 2 opérations durant un an et demi, Julie est aujourd’hui en rémission.
Puiser sa force au sein de sa féminité
Lors de son traitement, Julie a lancé le tumblr Feminityandjy dans lequel elle partage ses astuces beauté, bien-être et bonne humeur : « J’ai décidé de tout montrer et de tout dire afin que le quotidien de cette parenthèse désenchantée soit moins difficile à vivre. ». Son blog a beaucoup de succès et les nouages dont elle se pare aussi : « Les gens me regardaient dans la rue, non pas parce que j’étais malade, mais parce qu’ils trouvaient que j’avais un style original : j’avais des compliments sans arrêt. Et Dieu sait que ça fait du bien d’avoir des compliments quand on a plus de cils, plus de sourcils et plus de cheveux. ». Les mots d’ordre du blog ? Beauté, légereté, frivolité ! Exit les mines sérieuses et le teint triste.
Persévérance
Petit à petit, l’histoire de Julie devient une source d’inspiration pour de nombreuses femmes atteintes du cancer ; l’occasion se présente de faire un partenariat avec la Ligue contre le cancer des Alpes Maritimes et la marque American Vintage, « La tête dans les nouages ». Forte de cette expérience et stimulée par le succès de ses nouages, Julie souhaite lancer sa startup pour soutenir les femmes dans ce combat et s’offrir un nouveau départ bien mérité. Seulement, la rémission de Julie ne semble pas être un argument assez solide pour les banques qui refusent, les unes après les autres, de lui accorder des prêts. Qu’à cela ne tienne, Julie crée sa chaîne Youtube, poste une vidéo de présentation accompagnant la campagne de crowdfunding (tout juste lancée sur Ulule) qui devient virale. Plus de 89 000 vues en quelques semaines – des centaines de visite sur la page de levée de fonds et un peu plus de 35 000 € collectés en 45 jours. Les bons projets n’ont pas besoin des banques, ce sont les banques qui ont besoin de bons projets !
Les Franjynes et les Franjynettes
Le prix des perruques en synthétique, dites « prêtes à porter », tourne autour du forfait dédommagé par la sécurité sociale, soit environ 125 € et peut atteindre jusqu’à 600 € ; le prix des perruques en cheveux naturels s’étend de 700 € à plusieurs milliers d’euros pour du sur-mesure. Quelle que soit son prix, le port de la perruque n’est pas franchement confortable et n’offre pas tant de marge de manœuvre en termes de coiffage et de créativité. Julie, ancienne adepte des cheveux très long, s’est rendue compte que le geste du coiffage matinal lui manquait et qu’elle supportait difficilement les matières des perruques. Si cela peut paraître anodin, chaque détail compte dans le combat contre le cancer et les meilleures armes accompagnant les traitements lourds semblent être le sourire et un moral en béton : « Nous n’avons plus de cheveux, alors faisons preuve d’un peu d’extravagance ! ».
C’est ainsi que Julie a eu l’idée de lancer sa gamme de franges accompagnées de leurs turbans (50 euros pour la frange et 40 euros pour le turban pour la gamme femme, 40 euros pour la frange et 30 euros pour le turban pour la gamme enfant). Elle propose ainsi 7 nouages différents, un pour chaque jour de la semaine et plusieurs couleurs de franges (blond, brun, châtain, poivre et sel, roux et blanc). Aujourd’hui en rémission, Julie continue de porter ses turbans qu’elle considère comme un accessoire de mode à part entière plus qu’un rappel de la maladie. Ce nouage matinal, elle l’a pourtant vécu comme un geste thérapeutique et apaisant qui rappelle celui de se coiffer chaque matin. Financement en poche, Julie va pouvoir ouvrir son site et démarrer les ventes dès avril, une belle victoire pour elle et toute la communauté des Franjynes et des Franjynettes !
Crédit Photo : Ilan Dehe

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