Le Danemark n’a pas attendu la COP21 pour se mettre à « l’énergie verte », autrement dit « les renouvelables ». Depuis des années, l’écologie est devenue une priorité pour ce petit pays de Scandinavie. Sa politique énergétique exemplaire commence à essaimer dans toute l’Europe. Le gouvernement ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et espère atteindre 50 % d’énergies renouvelables d’ici 2020 et jusqu’à 100 % en 2050.
Le Danemark applique désormais une politique énergétique résolument tournée vers les énergies renouvelables. Le peuple danois est particulièrement éduqué et responsabilisé à propos de sa consommation énergétique. Grâce à cette sensibilisation, la ville portuaire d’Aarhus a réduit son gaspillage énergétique de 40 %. L’installation et la mise à disposition d’un outil précieux implique l’ensemble de la collectivité ; il s’agit du « compteur communicant », cet appareil permet de mesurer la consommation de chauffage urbain en temps réel. Les données peuvent être relevées à distance, et même depuis un smartphone pour plus de commodité. De cette manière, la consommation énergétique devient intelligible et vérifiable par tout un chacun. La ville a économisé beaucoup de ressource et d’argent, si bien que le coût de ces compteurs est déjà amorti. Pour parachever ce travail initiatique, l’ancienne centrale à charbon de la ville s’est reconvertie dans la biomasse.

La municipalité s’investit énormément dans la réussite de cette transition énergétique. Les riverains ne sont pas en reste et redoublent d’ingéniosité pour redéfinir leur cadre urbain. Ils recueillent notamment l’eau de pluie grâce à l’installation de murs végétaux. Ce sont de véritables « écosystèmes » qui servent d’écran à la pollution, aux intempéries, au bruit, à l’ensoleillement… En ville, ils se muent en véritables corridors verts qui assainissent et embellissent le tissu urbain. « C’est aussi une manière de ramener la nature dans notre quartier » se félicite Jonatan Marcussen, responsable de l’association d’initiative citoyenne.
Toutes les régions danoises se sont mises à l’œuvre pour encourager la « cohésion verte » à l’intérieur du pays. Volontarisme politique et engagement citoyen garantissent la réussite des opérations menées. « Rêver c’est bien, réaliser c’est mieux ! » annonce fièrement Mickaël Larsen, de l’académie de l’énergie sur l’île de Samsø, au Danemark. Cette île est pionnière du modèle de transition énergétique danois. En 1997, elle a gagné un concours lancé par le gouvernement afin de tester et d’appuyer les projets renouvelables dans les territoires.
Suite au choc pétrolier de 1973, le prix du pétrole a atteint des sommets. Certains Danois ne pouvaient même plus se permettre de prendre leur voiture ou de se chauffer convenablement. La nécessité de s’affranchir des énergies fossiles est devenue impérative. Conscient que la dépendance aux énergies fossiles ne motive aucunement la résilience du pays, le Danemark développe une approche intégrée et innovante inspirée d’un modèle de société coopératif. Globalement, l’Europe est encore en phase préparatoire de cette inévitable remise en question énergétique, une politique attentiste européenne maintient l’immobilisme, malgré une conscience écologiste en éveil.

Pour commander notre Manifeste, cliquez sur l’image !