Ce week end, la place de Stalingrad à Paris est devenue la terre d’accueil du Village des Alternatives : Alternatiba ! Sur la place, le long des quais et jusque dans les péniches, ces deux jours ont résonné au rythme de la musique et des échanges entre porteurs d’initiatives et visiteurs.

Source : Vincent Verzat – Partager c’est sympa !

Un Village des alternatives, c’est comme un grand think tank informel où chacun apporte à sa façon une solution au défi social et climatique. A Paris, cette deuxième édition comprenait 5 quartiers thématiques : vivre ensemble, consommer responsable, s’informer et se divertir, se déplacer et se loger. Dans ces « quartiers », plus de 200 organisations présentaient leurs alternatives au grand public. L’idée du village : rendre visible ce qui existe déjà, et permettre au plus grand nombre de connaître les acteurs de la transition à côté de chez eux.

Le samedi, dès l’ouverture des festivités, la solidarité, maître-mot de l’état d’esprit ambiant, est présente avec une Disco Soupe, repas de récup’ cuisiné en commun et gratuit. Entre les stands, les conférences, les débats, les projections de documentaires et les ateliers, le programme est très dense !

Le long des berges, l’association Terre des Hommes nous montre comme il peut être simple de construire ensemble à travers un exercice de tissage collectif. Dans le quartier « Consommer Responsable », on apprend à acheter malin, et on se rappelle que chaque euro dépensé est un vote. Fair(e) un monde équitable met ainsi à disposition un guide « Se repérer dans la jungle des labels, pour des courses (vraiment) responsables ».

Repair ateliers, cosmétiques maison, construction de cabanes en matériaux recyclés, initiatives Zéro Déchet, temps d’échange et débats, une formidable émulation est à l’œuvre entre curieux, citoyens engagés et acteurs de la transition. Pour chaque personne de l’événement, bénévole, association, visiteur, artiste, une vraie volonté de partager et d’échanger, d’établir en intelligence collective une économie de la connaissance.

L’événement est à la hauteur de ses valeurs : écologique et solidaire. Dimanche, le Tour à vélo de l’énergie citoyenne a ainsi réalisé la dernière étape de ses 350km au Village des Alternatives, pour la première Journée sans voitures de Paris. L’électricité du quartier « S’informer et se divertir » était fournie par un camion Greenpeace à panneaux solaires, tandis que celle du Marché Paysan est assurée par Enercoop.

Pour nourrir les 25 000 visiteurs, Alternatiba a choisi des producteurs bio et locaux. A la fin de l’événement, les 250 kilos de bio-déchets ont ainsi été acheminés par bateau dans le 77 grâce à l’association Marché sur l’eau. C’est donc un pari réussi pour les 300 bénévoles derrière le projet, qui ont œuvré pour clôturer la Fête des Possibles en beauté.

Car Alternatiba, c’est avant tout un immense mouvement collectif bénévole né à Bayonne en 2013. Ce mouvement citoyen est parti d’un double constat : oui, le réchauffement climatique s’accélère, mais oui aussi, des solutions existent et il ne tient qu’à chacun de nous de les mettre en œuvre !

« Agriculture paysanne, relocalisation de l’économie, aménagement maîtrisé du territoire et développement des alternatives au tout routier, sobriété énergétique, éco-habitat, mise au pas de la finance, reconversion sociale et écologique de la production, consommation responsable, partage du travail et des richesses, entraide, réduction et recyclage des déchets, préservation des biens communs comme l’eau, la terre ou les forêts etc. »

La lutte contre le réchauffement climatique, loin de la situation compliquée parfois décrite dans les médias, devient alors un élan incroyable et généreux porté par la société civile. Pour découvrir l’histoire de cette formidable aventure humaine, ne manquez pas le documentaire « IRRINTZINA, le cri de la génération climat » au cinéma le 8 novembre. Et à l’année prochaine !

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