Le 10 avril, a été signée la résolution 69 Donald Trump, après avoir été votée par la majorité républicaine du congrès. Cette dernière rend possible l’abattage des ours, loups et coyotes – même en période d’hibernation – sur près de 310 000 km2 des réserves naturelles d‘Alaska.
Un peu d’histoire
Des personnes se sont battues pour conserver ces droits fauniques aujourd’hui vilipendés. Dans les années 20, Olaus Murie et sa femme Margaret, ont étudié l’écosystème terrestre et faunique alaskien. Indéniablement, ces études ont révélé qu’il était important de préserver cette zone intacte.
« Lors de nos voyages dans la chaîne de la faune arctique, nous avons clairement vu qu’il ne s’agissait pas d’un endroit pour les loisirs de masse … Il faut beaucoup de territoire pour le maintenir en vie. Un désert vivant, pour l’observation scientifique et pour l’inspiration esthétique. Le Grand Nord est un endroit fragile. »
Ce 49ème État des Etats-Unis, à compter du 3 janvier 1959, a d’ailleurs été rebaptisé Wilderness en 1960, et fut dès lors, protégé sous la fin de mandat de DD.Eisenhower. En 1980, la loi ANILCA (Alaska National Interest Lands Conservation Act) est votée et signée par J.Carter, elle préconise la protection des terres et des populations autochtones ainsi que leurs villages (Inupiat, Kaktovik, Gwinchin etc) dispersés au travers de l’Alaska. Cette loi ANILCA a permis, entre autres, de voter en 2016 la NWR (Alaska Wildlife Refuge) sous le mandat de B.Obama; elle visait à assurer que les espèces et les habitats dans leur diversité naturelle ainsi que l’intégrité biologique, la diversité et la santé environnementale soient respectés au sein des réserves naturelles alaskiennes.
Aujourd’hui, tout ceci est terminé, la Résolution 69 (H.J.RES 69) est passée. La chasse pendant la période de reproduction, d’hibernation ou durant la saison des mises-à-bas (généralement à la fin du printemps) est autorisée. On peut tirer, piéger ou gazer ces animaux, dans leurs tanières ou dans les près.

Pour les loups
Le fait de tuer des mères qui allaitent va mener à la famine mais surtout détruire l’ordre naturel des choses. Les membres de la meute vont par-exemple manger les plus petits … Les loups de moins d’un an auront alors beaucoup de mal à franchir ce cap.
Pour les ours
Ils naissent durant l’hiver et passent avec leur famille trois autres saisons ; printemps, été et automne avant de retourner hiberner. L’État permet alors aux chasseurs d’en tuer plusieurs en tirant dans ou à proximité, de leurs tanières. À titre informatif, la population d’ours polaires a diminué de 40% au cours des années 2000. « Sur les 80 oursons dénombrés et suivis en Alaska entre 2004 et 2007, seuls deux apparemment ont survécu » a précisé Jeff Bromaghin, un statisticien de l’Institut d’études géologiques des Etats-Unis (USGS). Considérée par la loi comme une espèce en danger depuis 2008, l’ours polaire va surement connaître son extinction dans quelques années.
La société Canada Goose n’aura plus besoin de se justifier sur les massacres de coyotes comme en 2014, puisqu’il est désormais possible d’acheter sa fourrure à un trappeur canadien certifié par l’État. La signature de cette loi n’est pas un gribouillis sur un morceau de papier – pris comme tel par beaucoup -, il s’agit ici d’un bouleversement de l’écosystème naturel, lequel risque d’engendrer d’innombrables dégâts quant aux générations futures. Lorsque les petits de notre meute nous demanderont, pourquoi ? Voulez-vous qu’on leurs réponde parce que nous n’avons rien fait ?

Pour commander notre Manifeste, cliquez sur l’image !