Grâce à l’initiative mise en place par l’association Singa, de nombreux réfugiés ont pu être accueillis par des familles et dans 80% des cas, l’expérience se déroule parfaitement !

Plusieurs familles ainsi que des réfugiés ont témoigné à propos de leur expérience. Arriver chez un inconnu, occuper son espace, se servir dans son frigo… Rien de commun ni de facile dans l’absolu et pourtant, la grande majorité souhaitent renouveler l’expérience et vont même jusqu’à rester en contact avec les personnes qu’ils ont accueillis. « Quand on accueille, on pense souvent à la confiance que l’on doit accorder » souligne Clément, car en effet, il est difficile de se dire qu’un inconnu aura accès à toutes les pièces de la maison, mais également, Clément précise que les réfugiés laissent eux aussi leur sac avec toute leur vie à des gens qu’ils ne connaissent pas !

Un mode de recherche intelligent

L’association Singa a été créée pour permettre un lien entre les réfugiés en recherche d’hébergement et les particuliers souhaitant proposer un logement. L’antenne lyonnaise de Singa a ainsi permis l’hébergement de 35 réfugiés depuis un an. Un résultat à ne pas négliger et qui est en constante évolution. Le processus de mise en relation s’appuie sur différents critères qu’énonce Fanny Aubert, salariée de la jeune association : « Pour mettre en relation, on tient compte des situations familiales, des rythmes de vie, des âges, des contraintes géographiques. On essaie aussi de faire “matcher” des passions, des centres d’intérêt, des professions » une sorte de « Tinder » humanitaire. Ces critères intelligents permettent une cohabitation saine et intéressante allant même jusqu à la création d’une véritable amitié comme le confie Olivier : « La rencontre avec Touré a été d’une intensité que je n’imaginais même pas. Je crois que ça a changé une partie de ma vie. On continue à se voir souvent et à discuter de sujets légers ou plus profonds. C’est très enrichissant. »

Après le « match », une rencontre dans un endroit neutre est prévue, si la rencontre se passe bien, une charte de cohabitation est signée par les deux parties définissant quelques règles de vie commune.

Un mode simple, efficace, altruiste, qui nous redonne confiance en l’humanité. D’autres associations de ce genre devraient voir le jour et gagner en maturité, de sorte à rendre possible l’hébergement de plusieurs réfugiés. D’un autre coté, le nombre de particuliers volontaires pouvant accueillir des gens chez eux doit également augmenter pour rendre possible l’accueil de plusieurs personnes dans le besoin. Il serait égoïste de ne pas avoir envie d’offrir son hospitalité à une personne dans le besoin, surtout que dans la majorité des cas, la raison est influencée par la méfiance de l’inconnu et le formatage des médias peignant les réfugiés comme des sauvages vivant dans une jungle.

Ces témoignages de personnes ayant accepté d’accueillir des réfugiés nous prouvent bien que les réfugiés ne sont rien d’autre que des êtres humains comme vous et moi, intéressants, disposant de connaissances et pouvant avoir des domaines d’intérêts communs avec nous. Alors n’hésitez plus et agissez !

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