Cartables bouclés, trousses rangées et cahiers au feu, le gong des vacances a sonné pour les élèves ! C’est au tour des petites mains de la mairie de préparer la rentrée culinaire des élèves du XIème arrondissement de Paris…

Un partenariat enthousiasmant scellé

La mairie du XIème arrondissement vient d’annoncer le signature d’un partenariat inédit avec une quinzaine d’agriculteurs installés dans la vallée de la Vanne (Aube et Yonne), à 150 kilomètres de Paris. L’objectif ? Proposer aux élèves des produits locaux et bio à la cantine. Les chargés de ce projet n’ont pas choisi ces agriculteurs par hasard : ils cultivent tous les deux des produits BIO et leur emplacement, au-dessus d’un point de captage d’Eau de Paris, leur assure un soutien par l’opérateur public afin d’éviter les infiltrations de produits chimiques.

BIO et circuit court pour les enfants (et pour la planète) : c’est un grand oui !

Le maire du XIème, François Vauglin (PS), qui est aussi vice-président d’Eau de Paris explique sa démarche : « L’objectif, c’est de boucler la boucle. Grâce à ces agriculteurs, on a de l’eau moins traitée au robinet. Maintenant, on veut faire profiter les petits Parisiens de leurs bons produits. » Au menu : une myriade de fruits et de légumes, des lentilles vertes, des pois chiches, de l’huile de tournesol et de cameline seront d’abord livrés en quantité limitée avant de s’inscrire dans une démarche durable. Un combo gagnant pour la mairie, les agriculteurs, les parents et les élèves (à condition qu’ils aiment les lentilles).

« L’objectif, c’est de boucler la boucle. Grâce à ces agriculteurs, on a de l’eau moins traitée au robinet. Maintenant, on veut faire profiter les petits Parisiens de leurs bons produits. »

L’agriculteur Christophe Dupuis est comblé par ce partenariat qui lui ouvre les portes d’un nouveau marché à fort potentiel « Ça nous offre une belle perspective à moyen terme : c’est encourageant pour nous qui voulons développer les circuits courts. ». La part des cultures labellisées BIO sur ces emplacements est passée de 1% en 2008 à 11% l’an dernier, la dynamique est bel et bien lancée. A travers la France et le monde, les consommateurs ont impulsé un changement durable afin d’assurer une qualité supérieure des produits cultivables – et cela commence à sérieusement se faire sentir !

Une avancée inspirante

Aujourd’hui, les 94 000 repas servis par jour dans le XIème arrondissement sont BIO à 35%, et ce nouveau partenariat compte bien faire exploser les chiffres « L’objectif fixé par l’Hôtel de Ville est de passer à une proportion de 50 % de bio en 2020 mais aujourd’hui, l’un des freins est la capacité de la filière à suivre, souligne François Vauglin. Ce test va donc nous aider à accélérer le processus. C’est une première à Paris. ». Les mentalités changent, les progrès se font petit à petit et cette impulsion n’en est qu’à ses balbutiements.

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