« L’Homme est un loup pour l’Homme » – mais s’en rend-il seulement compte ? La destruction à grand feu de la planète et le déséquilibrage de l’environnement nous font vivre la sixième extinction de masse. Nous en sommes conscients et nous ne faisons rien.
Bilan lugubre
On estime que d’ici 2048, les mers seront quasiment vidées de leurs poissons et fruits de mer. Au rythme actuel, il y aura donc plus de plastiques que de poissons dans les océans. Déjà 52% des animaux sauvages ont disparu de la surface de la terre, au même titre que 15 millions d’hectares de forêt par an. Aux Etats-Unis, 67 millions d’oiseaux meurent après avoir ingéré des pesticides, soit plus de 2 oiseaux par seconde. Toutes les 20 minutes, une espèce animale ou végétale disparaît, soit 26 280 espèces disparues chaque année. Les activités humaines pourraient faire disparaître près d’un quart des espèces animales et végétales d’ici 2050. En 2015, 185 défenseurs de l’environnement ont été tués. Le sol s’épuise avant de mourir, les régions du monde où l’eau n’est plus potable se multiplient, l’agriculture intensive et la monoculture détruisent la biodiversité de l’intérieur. La rupture entre l’Homme et la nature fait que les environnements de certaines espèces sont détruits afin de n’en nourrir qu’une. Les secteurs responsables sont l’agriculture et l’industrie, régis par les grandes règles de la consommation de masse. Les ressources s’épuisent et les habitudes ne changent pas, comme si elles étaient vitales.
« Nos habitudes de consommation standardisées nous ont asservi aux choses et nous font vivre dans une énorme bulle où l’authenticité ne se trouve que dans les pubs. »
Une évolution est-elle possible ?
Les énergies durables constituent une alternative aux énergies fossiles, amenées à s’épuiser. L’implantation de ces énergies durables ne se met en place que depuis quelques années alors que les brevets et la technologie, automatiquement rachetés par les magnats du pétrole et du gaz, existent depuis bien longtemps. Si ces énergies représentent un impact bien moins destructeur, les conséquences négatives sont toujours présentes. En fait, aujourd’hui, personne ne cherche à modifier radicalement son mode de vie. On cherche des alternatives économiques et écologiques qui pourraient nous permettre de nous maintenir dans notre moelleux confort. Ce confort qui est entré dans nos vies, petit à petit, qui a si puissamment brisé le lien entre la nature et l’Homme, que ce dernier ne ressent plus aucune pitié pour ce qui n’est qu’un garde manger et un joli fond d’écran. La contre-productivité et le ralentissement des activités sont des gros mots qui ne peuvent faire écho dans un monde régi par la dépendance des propriétaires de terre, des propriétaires de ressources.
Nous achetons dans des boutiques, des magasins, plus personne ne se sert à la source, plus personne n’a de compétences qui lui permettraient de se servir lui même afin de répondre à un besoin donné. Nous vivons dans la grande abondance, nous laissons pourrir les fruits et moisir la viande qu’il fait mal au cœur de jeter car cela nous a coûté en terme pécuniaire. Nos habitudes de consommation standardisées nous ont asservi aux choses et nous font vivre dans une énorme bulle où l’authenticité ne se trouve que dans les pubs. Nous sommes responsables, nous sommes embarqués dans un voyage qui semble sans retour car finalement, le train n’a même plus de chauffeur. Nous, bien pensants qui essayons de faire des efforts à notre niveau, sommes hypocrites et impuissants à la fois. Et maintenant, on fait quoi ?

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