Les Français concernés par l’environnement et leur santé souhaitent observer une transition agricole comme le montre un sondage IFOP publié le 15 Mars. Mais quelles sont les actions qui pèsent aujourd’hui dans cette agriculture plus respectueuse ?
Les Français soutiennent les mesures vers une transition agricole
Ce sondage IFOP, commandé par l’association Agir pour l’environnement, montre que 90 % des personnes interrogées1 considèrent comme « prioritaire » la transition agricole et alimentaire. Pour 82 % des interrogés ce changement doit passer par une réorientation massive des aides agricoles vers le bio. L’objectif serait que l’agriculture biologique représente 20% des surfaces agricoles utilisées en 2020. En effet, cette surface ne représente actuellement que 5.7% selon le dernier bilan de l’agence bio.
L’analyse de cette étude montre également que l’opinion est favorable à 86% pour l’interdiction progressive des pesticides d’ici 2025. Le bio est donc devenu une demande croissante est une vraie préoccupation agricole. Le bilan de l’agence bio nous démontre que ce marché est bel et bien en hausse. Cette agriculture réunit aujourd’hui 47 185 opérateurs et représentait un chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros en 2016 soit 20 % de plus qu’en 2015.
Consommer bio, prendre soin de la nature, réduire les circuits de consommation : voici des enjeux qui interpellent de plus en plus les citoyens. Face à cela, des initiatives ont vu le jour, l’agriculture tend vers le biologique et la permaculture ne cesse de croitre.
Agriculture bio – Permaculture : des leviers majeurs pour cette transition
Bien que l’agriculture bio soit moins polluante, elle est aussi moins productive que l’agriculture conventionnelle. En effet cette production, qui n’utilise ni engrais ni pesticides chimiques, nécessite de redoubler d’efforts : engrais vert, lutte naturelle contre les nuisibles, rotations des cultures, peu de productions (surtout à grande échelle) sont capables de cela. Ainsi, à défauts de plus de moyens, nous observons des alternatives comme « l’agriculture intégrée ». Le principe de cette technique est d’intégrer l’ensemble des solutions dans son processus. Les engrais verts, les rotations et autres luttes biologiques sont utilisés, mais les engrais et pesticides chimiques restent alors une utilisation de dernier recours.
Alors que les projecteurs semblent tournés vers les producteurs et la grande consommation, les citoyens prennent aussi les choses en mains à leur échelle.
Favoriser l’échelle locale, se réapproprier les espaces verts urbains, réinventer des petites cultures autosuffisantes en s’inspirant des écosystèmes ; voici autant d’initiatives durables portées par des projets citoyens. La permaculture est également en plein essor comme le montre le film Demain qui a popularisé cette pratique issue des méthodes agro-écologiques. Cela démontre que les cartes sont entre les mains des citoyens qui veulent voir opérer ce changement. Soutenir les mesures qui valorisent et facilitent les productions biologiques tout en prenant en compte l’impact de chacun en se tournant vers une consommation plus locale, semble être le chemin à suivre pour cette transition.
1 1000 personnes représentatives de la population et âgées de plus de 18 ans
Sources : Euractiv / Reporterre / Philippe Frossard

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