Le principe de la vente directe n’est pas nouveau, les producteurs sont adeptes de ce système depuis des générations. La nouvelle tendance, c’est carrément de créer un supermarché de producteurs, une façon de « se mettre à la page » et d’évoluer en marge de la grande distribution.
En périphérie de Perpignan, 60 producteurs s’unissent autour d’un projet de supermarché 100% local qui ouvrira ses portes en juin prochain. Depuis quelques mois, ce type d’initiative fleurit dans l’hexagone. Il y a deux ans, à Wambrechies dans le Nord, l’un des premiers établissements se risquait dans cette aventure, et le succès n’a pas tardé à montrer le bout de son nez. Ces producteurs et artisans sont lucides : « pour sensibiliser les consommateurs à consommer mieux, il faut leur en donner les moyens. » Faute de quoi, par manque de temps, en raison de la pauvreté de l’offre ou par facilité, c’est dans les grandes surfaces qu’ils vont se ravitailler.
« Selon nous, pour que la consommation responsable se développe et se démocratise, il est nécessaire de s’adapter au monde actuel et d’utiliser un système commercial moderne.»
Cette prise de conscience fait déjà son petit effet, l’idée d’une alliance entre les différents acteurs locaux a germé dans l’esprit de Christelle Anselin, porteuse du projet « O’PRES ». « Selon nous, pour que la consommation responsable se développe et se démocratise, il est nécessaire de s’adapter au monde actuel et d’utiliser un système commercial moderne.» C’est tout bénéfice pour les producteurs engagés dans le projet. Étant donné la suppression de tous les intermédiaires, la rémunération est plus juste et nettement plus valorisante pour leur travail. « On n’est jamais mieux servi que par soi-même » le dicton n’a jamais trouvé meilleure interprétation. Du côté des consommateurs, la traçabilité des produits est plus claire, la fraicheur est sans égale et la plupart des produits sont issus de filières artisanales, garantissant une très bonne qualité. Le circuit-court permet également d’afficher des prix très raisonnables, surtout pour les produits non transformés.

Dans un premier temps un magasin de 300 m² proposera 1000 références. L’offre va s’élargir petit à petit, elle doit être assez généreuse pour ne pas obliger le consommateur à faire des compléments de provisions en grande distribution. Afin de rester toujours « dans le coup », la structure envisage déjà de déployer un drive, un site e-commerce et une application mobile pour développer son activité. Dans l’immédiateté, quatre emplois seront indispensables au bon fonctionnement de ce supermarché nouvelle génération.
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