Prendre le large pour avoir un impact positif sur l’environnement ! C’est ce que propose « Wings of the Ocean », une école de voile scientifique et écologique à bord du Kraken, un trois mâts de 47 mètres de long.
Le projet a été créé par deux écologistes, le capitaine Sébastien Fau et l’activiste Julien Wosnitza, auteur du livre « Pourquoi tout va s’effondrer ». Ils se sont rencontrés en 2016 à bord d’un des navires de la mythique Sea Shepherd, ONG de défense des océans.

A l’époque, leur mission était de retirer de la Mer de Cortez des filets illégaux qui mettent en danger des espèces menacées d’extinction comme le Vaquita, ou marsouin du golfe de Californie, le plus petit cétacé au monde. Ensemble, ils ont retiré plus de 155 filets illégaux de l’océan.
Inspirés par cette mission et l’envie de continuer à dépolluer les océans, ils décident de monter le projet « Wings of the Ocean » avec le Kraken.
Ce voilier école va enlever le plus possible le plastique de l’océan comme les filets dérivants dits « fantômes », mener des missions scientifiques avec des chercheurs et faire du transport maritime de marchandises… sans émettre de CO2.

Capable d’accueillir 24 éco-aventuriers, chaque apprenti-matelot pourra rester une à trois semaines, ou toute la traversée pour les plus motivés. D’Amsterdam aux Iles Caïman, les participants apprendront à naviguer, hisser la grande voile et tenir la barre, assisteront à des conférences scientifiques et des formations pour réduire leurs déchets, observeront en mer les mammifères marins, participeront à la vie du bateau et, bien évidemment, nettoieront plages et océans des déchets plastiques.
A l’opposé de vacances croisières au soleil, chaque éco-aventurier devra être le plus actif possible et ressortira de cette aventure écologique et scientifique avec de nouvelles connaissances sur les océans et la navigation.
« La façon d’être le plus utile pour moi, c’est l’activisme. Grâce aux personnes rencontrées et aux connaissances acquises lors de mon parcours, ce projet s’est imposé à moi comme celui où j’allais pouvoir faire ma part pour l’environnement de la façon la plus efficace. Protéger la faune et la flore maritime, c’est fédérateur. A bord du Kraken, je veux montrer aux gens qu’ils sont tous capables de s’engager et changer les choses. » Julien Wosnitza
La tâche à accomplir est grande : si rien ne change, des scientifiques estiment qu’il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans en 2050. Les filets dérivants emprisonnent les animaux marins dans leurs mailles, les étouffant à petit feu. Parmi les déchets plastiques, certains posent particulièrement problème : les micro-plastiques de moins de 5mm en suspension dans l’eau.
Ingérés par les poissons et la faune maritime qui les confondent avec un plancton, ils polluent et perturbent tout l’écosystème marin. A bord du Kraken, l’océanographe Camille Hervy mènera différentes études sur les impacts des déchets dérivants dans les océans et les endroits les plus touchés, comme au Honduras.
Le Kraken larguera les amarres le 03 octobre à Amsterdam. Avis aux graines de moussaillons…