La revue « 60 millions de consommateurs » dénonce des aliments toxiques du quotidien et livre les clés pour démasquer les sels, sucres, graisses et additifs cachés.
Ces aliments qui empoisonnent
Alors que « manger sain » et bio devient une préoccupation, la « malbouffe » n’a pas dit son dernier mot et s’installe dans notre quotidien, parfois à notre insu. En effet, les aliments « ultra transformés » sont partout et parfois bien dissimulés.
Face à ce constat, la revue 60 millions de consommateurs dénonce les dérives de cette alimentation ultra transformée au travers d’un hors-série publié le 12 avril.
Aujourd’hui, les produits sont pauvres en « matières premières brutes », tels que les légumes, les fruits, la viande, mais sont riches en additifs afin de « leurrer le goût » et de produire des plats à bas coûts. Selon l’étude, ces sels, sucres et graisses combinés provoquent des pics de glycémie qui entrainent, dans un premier temps, des réactions addictives. La consommation répétitive de ces produits provoque par la suite des risques plus ou moins graves pour la santé.
Ainsi, 1000 produits ont été décryptés et révèlent de nombreuses «aberrations nutritionnelles». De plus, les réels ingrédients sont souvent dissimulés derrière des mises en scènes marketing plus « alléchantes » afin de tromper le consommateur.
Par exemple, la revue analyse les célèbres poudres chocolatées Poulain ou encore Nesquik. Ce dernier met en avant un packaging et un discours orientés sur la présence de fer, de vitamine D et de Zinc, se positionnant comme « le meilleur allié des petits-déjeuners ». Aucune mention ne spécifie la forte présence de sucre. Pourtant, ce produit contient 76% de sucre, 86% pour la poudre Poulain.
L’impact sur la santé
D’autre produits plus surprenants y sont cités tels que le ketchup Heinz, avec 22 morceaux de sucre pour 700 grammes ou encore les yaourts. Ces derniers sont pointés du doigt pour leur contenance en additifs pourtant réglementés en France.
En effet, les marques contournent cette interdiction en incorporant des quantités d’additifs dans leurs yaourts aux fruits. « Le mélange de fruits sert en somme de cheval de Troie pour contourner la loi » explique le magazine de l’institut national de la consommation, qui précise que les consommateurs sont alors « bernés ».
Le rayon viande n’est pas épargné par l’étude, avec une analyse du mécanisme « pernicieux » démontrant « trop de fer ». L’étude explique alors qu’à forte dose, la substance contenue dans la viande rouge favoriserait l’apparition de cancer, notamment du sein pour les femmes.
Une étude publiée en février par NutriNet santé établissait de son côté le lien entre la consommation de plats transformés et le développement de cancers. Cette analyse publiée le 15 février, avait été réalisée auprès de 105 000 personnes entre 2009 et 2017. Intéressés par les « aliments ultra transformés », les chercheurs avaient orienté leur étude sur la quantité de lipides, lipides saturés, sucres et sels souvent présents en quantités très élevées dans ces produits. Ainsi, la liste établie par cette étude était également longue et surprenante. Les pains, les desserts, les céréales, les boissons, les viandes, les pâtes, les soupes ou encore les barquettes et les surgelés y étaient cités.

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