La concurrence se renforce sur le marché des banques. Face à cela, les banques déjà en place tentent de contrer les nouveaux arrivants en augmentant les coûts de transfert des produits d’épargne.
Retenir ses clients coûte que coûte…
Alors que de nouveaux acteurs entrent sur le marché de la banque, comme Orange Bank lancé depuis le 2 novembre, les établissements traditionnels ont mis en place des offres « low cost » afin de s’aligner. Mais ça ne s’arrête pas là. La réplique commerciale entraine également une hausse de certains tarifs, et notamment des coûts de transferts.
En effet, comme le témoignent les plaquettes tarifaires des établissements pour 2018, les banques ont décidé d’être plus sévères à l’égard des clients qui souhaiteraient les quitter, ou ne plus utiliser leurs comptes. Ainsi, la Banque postale augmente de 66 % les frais facturés pour la tenue de comptes « inactifs » (c’est-à-dire qui n’ont pas enregistré de mouvement pendant douze mois) et la filiale de groupe la Poste élève à 25 euros par an ses frais contre 15 euros en 2017.
Pour les clients qui souhaiteraient changer de banque, le transfert de produits d’épargne va devenir, lui aussi, plus couteux. A partir de janvier, Le CIC va facturer 90 euros le transfert d’un plan ou d’un compte épargne logement (PEL/CEL) dans une autre banque, alors que ces frais représentaient autrefois 67 euros. La Banque Postale, le Crédit Agricole, ou encore la Banque populaire, augmentent également leurs frais, pouvant faire monter jusqu’à 85 euros le transfert de compte-titres.
Vers des frais « sur mesure »
Le coût des cartes bancaires est quant à lui particulièrement revu à la hausse à la Caisse d’Epargne, la Banque populaire, la Banque Postale et le CIC. Les coûts pour les cartes à débit immédiat convergent donc vers les frais des cartes à débit différé.
Les banques traditionnelles misent sur une facturation avec base plutôt « globale » (tenu de compte, frais de carte bancaire) puis propose des services personnalisés, alors que les nouveaux acteurs se basent sur une offre « gratuite » en facturant des services annexes. La Fintech allemande N26 facture par exemple 2 euros à ses clients lors de chaque retrait au distributeur, au-delà de cinq retraits par mois. De son côté, Orange Bank facture à ses clients 5 euros pour chaque appel à un conseiller qui vise à réaliser une opération qu’ils auraient pu faire seul sur leur application.
Ainsi, les coûts d’une « néo banque » peuvent varier de 19 à 79 euros par an. L’offre la plus couteuse étant celle proposée par Compte Nickel et la plus accessible celle de Boursorama.

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