Afin de lutter contre les problèmes de pollution de l’air qui touchent le pays, les autorités Chinoises ont financé un projet « de taille».
Une pollution critique
Selon une étude publiée par Greenpeace en janvier dernier, la pollution de l’air n’a que très peu diminué dans les villes de Chine, restant à des seuils de pollution atmosphérique critiques pour la santé de ses habitants et pour l’impact environnemental mondial.
Ainsi, c’est dans la ville de Xian, dans la province de Shanxii au centre du pays, que le projet d’envergure a vu le jour. Pour lutter contre ce phénomène, une tour de 100 mètres a été construite aux abords de l’Académie des Sciences afin d’agir comme une tour d’épuration particulièrement innovante.
Depuis la construction, le chercheur à la tête de ce projet, Junji Cao, affirme que la qualité de l’air a été améliorée dans une aire de 10 Km 2, avec un volume de 10 millions de mètres cubes purifié par jour.
Pour cela, la tour assure une circulation de l’air dans une unité de traitement par « convection naturelle ». Cela signifie que la tour ne nécessite pas un système de soufflerie, gourmand en énergie. Pour cela, la base de la tour est équipée d’une immense verrière, dont la surface est équivalente à la moitié d’un terrain de football, qui par effet de serre chauffe l’air. L’air chauffé passe par la cheminée où il est alors filtré afin de se libérer des particules qu’il contient.
Une tour de 500 mètres
Les tests, en cours depuis 2015, ont prouvé que l’intégralité des particules dont le diamètre est inférieur à 2.5 microns (PM2.5), les nitrates ainsi que des anhydrides sulfureux sont retenus par le système de filtration. Des résultats encourageants qui notent que, sur les jours de forte pollution, la qualité de l’air était de « bien moins mauvaise qualité qu’habituellement », avec une baisse de 15% des PM2.5.
Bien que déjà efficace, le projet de Junji Cao reste un prototype. En effet, le projet initial breveté par le chercheur en 2014, est bien plus ambitieux. La tour définitive devrait atteindre une hauteur de 500 mètres et être équipée d’une verrière de 200 mètres de large. Cette tour serait alors capable d’épurer l’air dans un rayon de 30 kilomètres. Une technologie porteuse d’espoir pour le pays.
Image à la une : Fred DUFOUR / AFP

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