James Hansen, ancien responsable de la recherche sur le climat de la NASA nous propose de prendre du recul face au réchauffement climatique. Et si nous regardions dans la mauvaise direction ?
Aveugles et sans mémoire
A travers ses recherches dans le cadre de son poste à la NASA, le scientifique James Hansen a pris position face au réchauffement climatique différemment et plus pertinemment que jamais. En effet, l’auteur du Modèle Zéro participe également à un procès contre le gouvernement fédéral des Etats-Unis pour complicité du réchauffement climatique.
Selon lui, il est impossible de revenir en arrière sur la hausse du niveau des océans, même s’il n’est théoriquement pas « trop tard », les industries devraient ralentir considérablement, les transports et les énergies devraient être immédiatement converties et les vaches bouchées (enfin presque).

Quoi qu’il en soit, nous vivons dans un monde où tout le monde agite des drapeaux, mais si l’Homme sait faire des budgets prévisionnels sur 10 ans, il est incapable de regarder plus loin que le bout de son nez lorsqu’on parle d’urgence écologique. Certes des progrès ont été faits, mais ils sont trop lents, arrivent trop tard pour nettoyer les dégâts déjà occasionnés et pour changer radicalement de cap. Les entreprises et les personnes ne sont tout simplement pas prêtes à abandonner une partie de leur confort, ne serait-ce qu’au service d’une transition : donc on est clairement dans la… panade.
Rien à faire, tout à construire
James Hansen cependant, prend de la hauteur et nous emmène volontiers avec lui. En effet, il explique que si la dépendance aux combustibles fossiles augmentera indéniablement le niveau de la mer de plusieurs mètres en seulement 50 à 150 ans, les régions côtières seront inondées et nombre d’îles disparaitront. Lorsqu’on sait que ces mêmes régions côtières abritent plus de la moitié de la population mondiale, un petit paquet de monde, autant dire que ça va être le bordel.
« Avec les migrations massives inévitables et les implications économiques qu’elles soulèvent, le monde pourrait devenir pratiquement ingouvernable, il me semble ».
Bienvenue dans un monde anarchique et violent où la loi du plus fort sera, plus que jamais, reine. Que faire pour stopper ce phénomène ? Rien. Il est impossible de stopper ce phénomène, il est trop tard. Mais cela ne signifie pas que le problème ne puisse avoir d’autres facettes. En effet, si les migrations massives et les problèmes économiques et sociaux sont inévitables, il est pourtant possible de les an-ti-ci-per.
Puissance d’une union générale : capacité de résilience
En braquant les projecteurs, non plus sur l’obsession de ralentir un train à pleine vitesse, mais de construire un nouveau pont, il redevient possible d’imaginer un nouvel avenir. Il est donc temps de le prendre en main, de sceller une coopération internationale et une ambiance de confiance et d’éthique afin de faire face à un nouveau monde tous ensemble.
Si l’on en vient à imaginer que le changement climatique fasse tomber dans les bras Trump et Kim Jong-Un, c’est certes une utopie. Cependant, il est temps de penser à demain avec philosophie, tant au niveau des Etats que des citoyens, et ce, pour une simple question de survie.

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